- L'humeur d'Ernest : faut-il coincer la bulle ?

Coincer la bulle ?

Comment une petite sphère de gaz, qui s’élève à la surface d’un liquide ou une sphère de gaz pelliculée (définition au sens courant du mot bulle), est-elle parvenue à signifier à l’infinitif  l’action de ne rien faire. En effet, buller n’est-ce pas exprimer ce doux désœuvrement, ce douillet prélassement ? En réalité, buller dérive de l’expression « coincer la bulle » aux origines militaires selon le philologue Claude Duneton : « Il s’agit de la bulle d’un niveau d’eau incorporé à certains instruments de balistique, tels que le mortier, que l’on immobilise pour fixer l’horizontalité de la plaque. Cette opération étant faite, il n’y a plus qu’à attendre », (La puce à l’oreille, p. 376). Et puis ? Feu !  En ces temps de paix entre les nations démocratiques et de concorde entre les peuples peut-être mieux vaut-il substituer une autre formule pour décoincer la bulle. Laquelle ? Champagne !

Ernest LABHUL, le 10 décembre 2014 le
 Mesnil-sur-Oger au cœur de la côte des Blancs. 

Voilà, maintenant c'est à vous de le déguster...